lunedì 2 settembre 2013

Election sans passion au Mali


Le soulagement est perceptible au Mali après l’élection, sans incident majeur, de M. Ibrahim Boubacar Keita à la présidence de la République le 10 août. Par un geste remarqué, son adversaire malheureux, M. Soumaïla Cissé, s’est rendu en personne au domicile du nouveau chef de l’Etat pour le féliciter et lui souhaiter « bonne chance ».
La participation est inférieure à 50 % et les deux candidats n’ont eu que deux jours pour faire campagne, les résultats du premier tour ayant été proclamés très tardivement. Compte tenu du peu de différences politiques entre M. Keita (membre de l’Internationale socialiste) et M. Cissé (ancien ministre des finances libéral), c’est surtout le style et l’expérience qui ont fait la différence. Mais cela sera-t-il suffisant pour résoudre les problèmes structurels du Mali — disparition de tout projet national fédérateur, persistance de la « question touarègue », porosité des frontières régionales à tous les trafics, radicalisation de certains groupes musulmans, présence de groupes violents ou terroristes au nord du pays, paternalisme de l’ancienne puissance coloniale (la France) dont les troupes ont « libéré » les régions tombées aux mains de milices religieuses en début d’année, domination des institutions financières internationales ?
Cependant le Mali possède des atouts que n’ont pas d’autres pays de la région : une vraie tradition démocratique, un mouvement associatif et syndical fort et une riche vie intellectuelle. Les nouveaux dirigeants pourront peut-être y puiser les ressources d’une sortie de crise.

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